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La prothèse d'épaule

La prothèse d’épaule a vocation à remplacer partiellement ou totalement les zones revêtues de cartilage à la suite d’un traumatisme, d’une dégradation due à l’arthrose, ou d’un processus dégénératif. Le but d’une prothèse consiste à restituer, autant que faire se peut, les amplitudes articulaires, la fonction ainsi qu’à atténuer les douleurs.
Composition et fonctionnement de la prothèse d’épaule

L’objectif d’une prothèse totale est de rétablir la mobilité de l’épaule. Deux designs de prothèses sont proposés ; le choix de l’une ou de l’autre s’opère notamment à la lumière du tableau clinique et radiologique. Généralement, les prothèses articulaires sont composées d’implants métalliques (alliage de titane, inox, chrome-cobalt) et de polyéthylène, éventuellement de pyrocarbone. Les deux implants glissent l’un sur l’autre au cours des mouvements, comme les surfaces articulaires d’origine. Cependant, comme ils ne sont pas innervés, les glissements se produisent sans douleur.

La prothèse anatomique (partielle ou totale)

Elle reproduit fidèlement l’anatomie : un implant appelé calotte remplace la tête de l’humérus, il se prolonge par une tige servant à sa fixation dans l’humérus. L’autre implant, en forme de petite cupule ovale, se fixe sur l’omoplate. Ce type de prothèse nécessite une coiffe des rotateurs (muscles et tendons autour de l’épaule) fonctionnelle.

La prothèse inversée

La prothèse inversée est appelée ainsi en raison de son design qui est inversé par rapport à une prothèse dite anatomique. En effet, le composant convexe est cette fois implanté du côté de l’omoplate et le composant concave du côté de l’humérus. La prothèse inversée a été initialement conçue pour traiter les cas d’arthrose concomitants à un déficit de la coiffe des rotateurs. En effet, la disparition de la compression dynamique assurée par cette dernière provoquait une instabilité et un descellement précoce du composant glénoïdien compromettant les résultats des prothèses anatomiques.

Contrairement à une prothèse anatomique, la prothèse inversée utilise un design semi-contraint qui tire sa stabilité de cette configuration particulière, transférant la mobilité de l'humérus au muscle deltoïde et autres muscles résiduels. La prothèse inversée s’implante généralement lors de lésions de la coiffe des rotateurs, d’usure osseuse, ou lors d’une fracture de l’humérus proximal chez les personnes de plus de 70 ans.

Déroulement de l'intervention chirurgicale

L’intervention se fait sous anesthésie générale, éventuellement associée à un bloc des nerfs du bras pour limiter les douleurs au réveil. L’intervention dure environ une heure. Une incision est pratiquée sur le devant ou le haut de l'épaule. Le chirurgien enlèvera le segment osseux abîmé, puis installera les composants prothétiques.

Rééducation et période de récupération

La rééducation doit être douce et progressive. Elle débute généralement le lendemain de l’opération sous supervision d’un physiothérapeute. Elle est dictée par le statut peropératoire et est donc personnalisée. Le chirurgien vous indique les exercices à effectuer.

Vous devez ensuite poursuivre les exercices d’auto-mobilisation chez vous avec des sessions courtes mais répétées dans la journée. Des séances de physiothérapie peuvent vous être prescrites, particulièrement si vous présentez des risques de développer une épaule raide (épaule gelée). Il faut compter six semaines pour retrouver une certaine autonomie dans les activités de la vie quotidienne et environ huit semaines avant de reprendre des activités sportives légères comme le jardinage.

Bénéfices et risques

Bénéfices postopératoires attendus

Les résultats d’une intervention varient selon la nature de la maladie, son degré d’évolution et en fonction de la récupération de chaque patient. Avec plus de 30 ans de recul sur ces modèles de prothèses, les phénomènes d’usure et de descellement peuvent exister avec le temps mais ne justifient de changer la prothèse (en entier ou en partie) que dans 5% des cas. Généralement, l’amélioration par rapport à la gêne avant l’opération est telle que la majorité des patients sont satisfaits de leur résultat.

 

Complications postopératoires éventuelles

Comme pour toute intervention chirurgicale, il existe des risques et des complications potentielles spécifiques à la pose d’une prothèse d’épaule. Les risques potentiels incluent :

  • l’infection (rare)
  • les troubles sensitifs transitoires (pour les prothèses inversées)
  • l’instabilité
  • une fracture de fatigue d’une partie de l’omoplate

Nous mettons tout en œuvre pour limiter ces risques et dans l’immense majorité des cas, les suites opératoires se déroulent bien.

En intégrant l’approche de Value-Based Health Care (VBHC) à l'arthroplastie de l'épaule, nous avons pu quantifier la valeur réelle apportée à nos patients et concentrer nos efforts sur ce qui compte vraiment : leur qualité de vie. Cette méthode nous permet de mesurer avec précision l'efficacité des soins par rapport aux coûts directs. Notre étude révèle que la majorité de nos interventions surpassent les standards de qualité en atteignant des seuils de bénéfice clinique substantiel après une prothèse de l'épaule. »
Alexandre Lädermann
Visionner son témoignage
Innovations et recherches récentes

Les avancées technologiques et les recherches médicales continuent d'améliorer les prothèses d'épaule. Des matériaux plus résistants et des designs améliorés permettent d'augmenter la durée de vie des prothèses et d'améliorer les résultats fonctionnels. Les innovations incluent également des techniques chirurgicales minimales invasives, réduisant ainsi le temps de récupération et les complications post-opératoires.

Voir les dernières publications du Dr. Lädermann et du Dr. Martinho 

Conclusion

La prothèse d’épaule représente une solution efficace pour les patients souffrant de douleurs et de dysfonctionnements sévères de l’épaule. Avec des taux de satisfaction élevés et des avancées continues dans les techniques et les matériaux, elle offre une alternative prometteuse pour améliorer la qualité de vie des patients.

FAQ sur la prothèse d'épaule

Questions fréquentes sur la prothèse d'épaule.

Quand est-il nécessaire de considérer une prothèse d'épaule ?

L’implantation d’une prothèse est à envisager en cas d’échec d’un traitement conservateur bien conduit et lorsque la symptomatologie entrave de manière notable la qualité de vie.

Quelle est la différence d'indication opératoire entre une prothèse anatomique et une prothèse inversée ?

La prothèse anatomique imite l'articulation naturelle de l'épaule, tandis que la prothèse inversée est utilisée lorsque la coiffe des rotateurs est endommagée.

Combien de temps dure la récupération après l'installation d'une prothèse d'épaule ?

La période de récupération peut varier mais dure souvent plusieurs mois. Il est généralement conseillé d'éviter les activités qui sollicitent excessivement l'épaule, comme certains sports ou le port de charges lourdes, jusqu'à ce que le médecin donne son accord.

Quelle est la durée de vie d'une prothèse d'épaule ?

Les prothèses d'épaule peuvent durer 20 ans ou plus, cela varie selon l'activité du patient et d'autres facteurs individuels.

Peut-on conduire après une prothèse d'épaule ?

La conduite peut être reprise une fois que le sevrage de l’attelle a été effectué, que la douleur est gérée et qu’une mobilité suffisante de l'épaule est restaurée, souvent après quelques semaines de rééducation.

Le chiffre

La prothèse d'épaule affiche un taux de satisfaction élevé parmi les patients, avec des études montrant plus de 90% de satisfaction quant à la réduction de la douleur et l'amélioration de la qualité de vie.

Notre équipe:

Il est recommandé de consulter le(s) professionnel(s) de la santé suivant(s) :