L’intolérance au blé, connue sous le nom de maladie cœliaque est une réaction d’intolérance provoquée par notre propre système immunitaire qui reconnaît certaines protéines du blé comme néfastes et les combats ! L’intestin est le premier organe atteint par cette intolérance provoquant une diminution de ses capacités d’absorption.
C’est un problème de santé qui est largement sous diagnostiqué (1 % de la population). Cette intolérance nécessite un régime bannissant à vie la farine de blé et dérivés.
L’allergie à la farine de blé (impliquant des anticorps IgE) peut toucher tous ceux qui consomment des produits contenant du blé. Il existe une allergie alimentaire et une allergie respiratoire. La forme la plus commune est l’allergie alimentaire qui peut se déclarer chez le nourrisson dès l’allaitement maternel (c’est donc la maman qui devra supprimer le blé de son alimentation), la forme respiratoire est surtout observée chez les boulangers. L’allergie au blé peut facilement engendrer des réactions à d’autres céréales comme le seigle, l’orge et à moindre degré l’avoine.
Les symptômes de l’allergie à la farine de blé se déclarent le plus souvent peu de temps après l’ingestion, avec notamment des nausées et des vomissements, mais il existe aussi des symptômes tardifs tels que l’urticaire, l’eczéma ou encore l’asthme.
Le diagnostic est fondé sur les symptômes, les tests cutanés, le dosage des anticorps IgE spécifiques et un test de provocation orale en l’absence d’antécédent de réaction sévère.
Comme pour une maladie cœliaque, l’allergie à la farine de blé nécessite d’adopter une alimentation sans traces de blé. Ce type de régime est difficile et contraignant car il y a des traces de blé et dérivés partout dans notre alimentation.
La bonne nouvelle est que, contrairement à la maladie cœliaque, l’allergie à la farine de blé tend à disparaître avec le régime d’éviction et donc une réintroduction du blé est possible dans la majorité des cas.
Raffi Maghdessian, Responsable du service nutrition